Le mythe du perpétuel gagnant
Alors que les investisseurs se concentrent souvent sur les secteurs qui font la une des journaux, ceux qui dominent réellement les marchés évoluent au fil du temps, et pas toujours en accord avec l’opinion commune.
Un graphique de Goldman Sachs l’illustre clairement[1] : dans les années 1800, la finance et l’immobilier détenaient la plus grande part de marché. Au début des années 1900, le transport a pris le dessus. Au milieu du XXe siècle, l’énergie et les matériaux étaient au premier plan et, aujourd’hui, ce sont les technologies de l’information et les communications.
Les secteurs qui font la une des journaux n’offrent pas toujours des rendements élevés à long terme. L’histoire montre que lorsque les investisseurs suivent la tendance générale, ils investissent souvent à des prix excessifs, ce qui conduit à de mauvais résultats lorsque l’engouement retombe. De la « canal mania » à la fin des années 1700 à la bulle Internet du début des années 2000, les secteurs les plus célèbres de leur époque se sont souvent soldés par des déceptions.
La concentration dans un seul d’eux, même prometteur, peut accroître le risque. L’expérience prouve que ces paris concentrés ne sont souvent pas couronnés de succès au fil du temps.
La volatilité des performances sectorielles
Les investisseurs s’appuient souvent sur les performances récentes, en supposant que le secteur le plus rentable de l’année écoulée restera en tête. Mais les rendements passés montrent que le leadership sectoriel change fréquemment et de manière imprévisible.
Cette tendance se reflète dans les tableaux de performance sectorielle, où différents secteurs alternent entre le haut et le bas de l’échelle chaque année, avec peu de cohérence. La technologie peut être en tête une année et à la traîne l’année suivante, tandis que des secteurs moins en vue comme les services publics ou les biens de consommation de base surperforment discrètement en période de ralentissement.

Cette volatilité montre à quel point il est difficile de remporter des paris en la matière. Même les professionnels ont du mal à prédire quels secteurs seront en tête de peloton d’une année sur l’autre. Au contraire, le maintien d’une exposition à plusieurs de ces derniers permet aux investisseurs de participer à la croissance là où elle se produit, sans dépendre de prévisions ou de tendances.
Les rendements des marchés boursiers sont également souvent le fait d’un petit nombre d’acteurs exceptionnels. Quelques entreprises remarquables peuvent, à elles seules, être à l’origine de la plupart des gains globaux du marché. Le fait de passer à côté des plus performantes peut considérablement réduire les rendements. La seule manière fiable de s’assurer que vous en bénéficiez est de procéder à une diversification large et cohérente.
Le pouvoir de la diversification
Un portefeuille diversifié ne réduit pas seulement le risque de se tromper, il augmente les chances d’avoir raison quelque part. En répartissant les investissements entre les différents secteurs, les investisseurs bénéficient des forces de plusieurs industries tout en minimisant l’impact du déclin d’un seul secteur. Le fait de dépendre d’un seul comporte un risque encore plus grand : s’il subit un ralentissement important, rien ne garantit qu’il se rétablira un jour. Certaines industries disparaissent ou deviennent complètement obsolètes.
Les portefeuilles concentrés ont également tendance à augmenter et à diminuer fortement, ce qui entraîne souvent des décisions émotionnelles telles que des ventes de panique pendant les baisses ou la recherche de rendements après les hausses. Une large exposition sectorielle permet de lisser les performances, ce qui aide les investisseurs à rester investis tout au long des cycles et à respecter leurs plans à long terme. Cette résilience émotionnelle peut être tout aussi importante que les performances financières pour obtenir un succès durable.
La façon dont Petiole aide les investisseurs à se diversifier intelligemment
Chez Petiole, la diversification sectorielle est un principe fondamental de notre stratégie d’investissement. Nous ne nous fions pas aux tendances du marché et nous ne nous concentrons pas sur un seul domaine. Au contraire, nos stratégies sont intentionnellement réparties entre plusieurs secteurs afin de réduire les risques et de saisir les opportunités qui se présentent.
Cette approche disciplinée permet d’éviter les pièges des paris concentrés sur un seul objectif, où un simple ralentissement peut faire dérailler la performance à long terme, en particulier si un secteur ne se rétablit pas ou devient obsolète. En diversifiant de manière réfléchie, nous donnons à nos investisseurs les meilleures chances de détenir des titres gagnants à long terme, ce qui améliore considérablement la fiabilité des rendements à long terme.
Conclusion
La question n’est pas de savoir quel sera le prochain secteur, mais si votre portefeuille est préparé pour celui qui émergera. Dans un monde où le leadership du marché change et où la certitude est éphémère, la force d’une stratégie d’investissement réside dans son équilibre.
Chez Petiole, nous ne suivons pas les tendances. Nous privilégions l’accès aux opportunités du marché privé conçues pour croître régulièrement, résister au changement et soutenir les ambitions de nos clients avec clarté. Forte de plus de vingt ans d’expérience dans l’investissement à travers les cycles du marché, notre équipe apporte la perspicacité et la discipline nécessaires pour aider les investisseurs à naviguer dans la complexité et à poursuivre leurs objectifs à long terme en toute confiance.
[1] Goldman Sachs